Avant la construction d’un remblai, nous étions là au bord d’un ravin escarpé : la Selve au sud-ouest, la combe (d’Allas) au nord-est, qui mène au Gruel. Cette topographie rend compte de la position stratégique de Berbiguières, situé sur un éperon rocheux, bordé à pic par les vallons de la Turlure (du Vallat = fossé) et du Moulet qui alimentent la fontaine Saint-Denis.
Berbiguières verrouille ainsi la route de crêtes qui mène de Siorac à Castelnaud et à Domme.
Avant la construction de la route actuelle, on arrivait au château par la Selve ou par le bourg. Depuis, le village et le château tournent le dos à la route.
La vêture boisée du Montaud, haute colline en face, est récente : jusqu’au phylloxera (1880), le pech (colline) était couvert de vignes, hormis l’extrême sommet, délimitées par des murs d’épierrement encore visibles. A la fin du XIXe siècle, le châtelain de Berbiguières lança l’extraction du ciment au Montaud, mais très vite il préféra l’extraction de la pierre.
Le village de Berbiguières qui s’enroule autour du château a conservé sa topographie. De petites venelles permettent de se déplacer au milieu des vieilles bâtisses dont certaines furent des hôtels ou des maisons nobles des vassaux des seigneurs de Berbiguières. L’église, à l’est, du bourg a quant à elle été construite entre 1732 et 1738. L’ancienne église, détruite pendant les guerres de Religion, se trouvait à l’intérieur du bourg.