Monsec, appelé jadis "Pech sicco", a été bâti sur les vestiges d'un ancien oppidum (forteresse gallo-romaine). Dominant de 80 mètres la rivière qui contourne le rocher sur lequel elle est juchée, cette maison forte avait pour tâche principale la protection de Saint-Cyprien et le contrôle en amont de la circulation batelière.
L'édifice actuel est le fruit de plusieurs remaniements. Les infrastructures sont du XIe siècle. Les défenses (mâchicoulis, bretèche, poivrières, bouches à feu, etc.) ont été complétées au début du XVIe siècle, les ouvertures du pavillon sud, élargies au XVIIe siècle. À la fin du XIXe siècle, une chapelle, une tour romantique, des écuries, un manège, un chenil, une porte de style renaissance ainsi que diverses sculptures ornementales sont venus compléter l'ensemble.
Le fief de Monsec, qui rendait hommage à l'archevêque de Bordeaux, a toujours été habité par la même famille avec, parfois, des changements de nom dus aux mariages. Les plus vieux documents remontent à 1230. Appartenant d'abord aux Suquet alias La Treilhe, le repaire passe ensuite aux Montlouis. Au XVIe siècle, la dernière des Montlouis épouse un Feletz puis, devenue veuve, un Toucheboeuf-Clermont. Les Toucheboeuf, qui possédaient également Clermont, Besse, Le Cazela, Peyrilles, occupent les lieux jusqu'en 1891, date à laquelle la dernière de la famille épouse un Royère.
Terrasses, parc, chapelle, écuries, manège, chenil ... se visitent lors des journées du Patrimoine ou sur rendez-vous (s'adresser à l'office du Tourisme de Saint-Cyprien) pour des groupes de plus de cinq personnes.